Cité Blanche Gutenberg

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Artistes peintres

Pendant les vacances d'été, nous devenions des peintres en herbes. Nos parents donnaient un coup de neuf aux intérieurs des maisons. La peinture à l'eau, les pinceaux, les chiffons, tout était préparé la veille. Toute la famille se levait à l'aube. Les pièces étaient très vite vidées, vu le peu de meubles que l'on possédait.

 

Nous étions heureux de peindre ces murs faits de carreaux de plâtre et de planches.

Il y avait toujours deux couleurs : une foncée en bas du mur et une plus claire en hauteur, comme au bled.

 

L'engouement était tel que tout y passait : après les murs, les portes, les middahs, les petits bancs, et tout ce qui était en bois.

 

A la fin de la journée nous étions exténués, couverts de peinture de la tête aux pieds… mais heureux d'avoir participé à ce travail d'embellissement.

 

On ne pouvait pas changer l'extérieur des maisons, mais chaque famille essayait de mettre un peu de couleur dans son intérieur.

 

Nous étions pauvres, nous habitions des baraques mais des baraques propres et colorées.

 

Ces journées où je devenais apprentie peintre sont aujourd’hui gravées dans ma mémoire.

 

Après l'effort, le réconfort ! Un bon bain dans la grande bassine de plastique bleu qui faisait office de baignoire. Une grande assiette de "felfel tomatech" pour le repas, et une veillée au clair de Lune où ma mère nous racontait des "hajiettes". 

 

C'était  nos journées de vacances d'été.

 

Rkia Souni



29/01/2013
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