Cité Blanche Gutenberg

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Clin d'oeil à mon ami Boukensous

Même si nous n’étions pas voisins de palier, même si nous n’avions pas fréquenté les mêmes bancs d’école, même si nous ne partagions pas tous nos loisirs… avec Mohamed Boukensous, c’était
avant tout l’histoire d’une relation tissée sur des liens vertueux (véritables) et sincères.

 

 

Son dynamisme débordant, souvent accompagné de malice, l’amenait souvent à être en première ligne des « conneries » d’enfants qui animaient nos journées. Malheureusement, pour Boukensous (c’est
comme ça que je l’appelais), sa fougue -conjuguée à une certaine naïveté- faisait de lui ce gamin sur qui tout retombait quand ça tournait mal. J’ai encore ces images en mémoire où il se réfugiait dans des attitudes à la « Caliméro » (ce personnage de fiction de dessin animé. Ce poussin charmant mais malchanceux).

 

Fort de la bonté qu’était la mienne (lol !), je me faisais souvent son défenseur. J’estimais que les
réprimandes dont il était l’objet n’étaient pas toujours justifiées. Il me le rendait bien en bon coéquipier de football (toujours dans mon équipe car il savait que la victoire était au bout… lol !) ou en rappelant, ici ou là, que j’étais le seul à avoir mis par terre notre ami Manu (son véloce voisin de palier).

 

De par cette relation privilégiée, un respect et une admiration réciproque s’étaient installés entre
nous deux. Souvent nous communiquions sans se parler. Un geste, un signe, une attitude, un clin d’œil et l’on devinait ce qui fallait faire.

 

A cause ou grâce à ce blog, j’apprends qu’il n’est plus parmi nous (qu’il repose en paix). Au-delà de ma tristesse, que sa famille et ses proches sachent qu’il restera à mes yeux cet enfant au regard innocent et malicieux, cet adolescent souriant, spontané et généreux. Hélas, je n’ai pas connu l’homme qu’il est devenu. A défaut, je resterai celui qui l’aimait pour son caractère à la fois affectueux et distant, impulsif et docile, gaffeur et lucide.

 

Au nom de cette complicité singulière, au nom de cette amitié sincère, au nom de cette douceur qui nous unissait je voulais adresser un clin fraternel à mon ami Boukensous.

 

Mohamed Selmet

 

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10/08/2012
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